La cité des Aurores
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 La Traque

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Tyler O. Mayne

Tyler O. Mayne

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MessageSujet: La Traque    La Traque  Icon_minitimeMar 21 Déc - 1:04

Cinq heures du matin. Cela faisait une demi-heure que je tournais en rond ici. J’avais l’impression de traquer une bête sauvage qui m’avait pris en chasse. Je n’étais pas sur mon territoire, ne voulant pas l’amener à Alavan au risque de mettre en péril certains de mes collègues. Quoique je m’en fichais d’eux, mais je préférais affronter le danger seul plutôt que de devoir supporter des crocs alliés venir à ma rescousse alors que je n’avais peut-être pas besoin d’aide. C’est plus fort que moi, je préférais la solitude et il n’y a rien de plus énervant pour moi que d’avoir une dette envers une personne. Les vampires avaient des dettes envers moi, les lycans réclamaient vengeance, mais jamais l’inverse. C’était ainsi, et ça ne devait jamais changer. Je me promenais dans le quartier est, avec pour seule intention de passer dans une épicerie tenue par un vieux loup que j’avais égorgé il y a quelques jours de cela, la nuit où j’ai sauvé le politicien de mon camp de ces gamins Lowan ivres et fiers de l’être. J’étais revenu afin de m’assurer que cet homme ne possédait pas de famille qui puisse me nuire. Lorsque je tuais quelqu’un, que ce soit planifié ou non, je me devais toujours d’éradiquer toute menace qui pesait autour. Lorsqu’on me chargeait de massacrer une famille, j’égorgeais même les enfants, aussi petits soient-ils. Il n’y a que deux fois, où je ne pu procéder de cette manière. L’une parce que j’en étais à mes débuts, lors d’une capture quelconque de parents devant leur môme, mission que j’avais pratiquement oublié maintenant, et l’autre parce que l’une de mes collègue a eu pitié de la petite fille dont je m’apprêtais à ôter la vie, et que je n’avais pas réussi à mettre la main sur son grand frère avant le lever du jour. Si la gamine, qui avait d’ailleurs grandi maintenant, était des nôtres, je devais quand même trouver le frangin en question et terminé le boulot qui datait de plus d’une dizaine d’année, maintenant. Je pénétrais dans l’épicerie totalement cambriolée et vidée depuis que j’en avais tué le propriétaire sans lui laisser le temps d’y retourner pour fermer boutique. M’avançant, je ne trouvais aucune présence de vie et je ressortais afin de questionner quelques passants. Certaines personnes purent m’affirmer que le vieil homme vivait seul, et qu’il n’avait aucun proche à leur connaissance. Bon, c’était toujours un bon point et du travail en moins. Je sortis mon paquet de cigarette et en prit une que je mis en bouche sans attendre. La flamme de mon briquet vacilla étrangement devant mon regard glacial. Je n’aimais pas le feu, et allumer ma clope était bien la seule condition pour laquelle j’autorisais cet objet à fonctionner. J’attendis quelques minutes sur le trottoir, regardant autour de moi et examinant tous les angles de rue ainsi que les magasins qui n’étaient pas encore ouverts. Il était quatre heure quinze, et j’avais passé la nuit à ratisser Alavan et Easthan afin de bien veiller à ce qu’aucun mouvement de rébellion ne s’y déroule. Je dormais le matin et commençais réellement à agir en fin d’après midi ou début de soirée. Je changeais régulièrement de quartier, allant parfois fouiller les alentours de la ville au cas-où, cependant je ne commettais jamais l’imprudence d’aller à l’ouest. D’un pas rapide, je pris la direction du sud afin de passer à l’hôpital. Cet endroit était la cible de mes compatriotes. Nous y avons des jeunes vampires pleines de promesses, et nous étions en train de prendre petit à petit le contrôle du seul grand hôpital de Rheyjall. Les loups-garous devaient déjà s’en rendre compte, à cause des mauvais traitements qu’ils risquaient de recevoir à l’intérieur. Des fausses ordonnances, des infections volontaires sur une simple coupure… Nous étions en train de leur prendre un véritable atout stratégique, et nous allions réduire vraisemblablement leurs forces alors que nous, gagnions en puissance.

Lorsque j’aperçus le grand bâtiment de secours, mes sens commencèrent à se mettre en alerte. Sous forme d’humain, je ne percevais pas aussi bien que lorsque je mutais. Cependant je ne pouvais me permettre d’afficher mon état de vampire pour si peu. Je ne devais pas me dévoiler aussi facilement. Je fis semblant de rien, tenant ma cigarette entre deux doigts et recrachant la fumée sur le coté simplement pour pouvoir jeter un coup d’œil derrière moi. Cependant, je ne voyais rien. Je continuais mon chemin, mais je finis par bifurquer et par ne pas rentrer dans cet hôpital en sentant que j’étais véritablement suivi. Quelqu’un m’avait pris en chasse. Je le faisais assez moi-même pour savoir comment je pouvais le sentir. Je n’accélérais pas l’allure, ne voulant pas donner une impression de panique à cette personne. Je continuais de marcher en regardant droit devant moi afin de réfléchir à une solution pour me sortir de cette situation délicate. J’ignorais qui c’était, combien ils étaient, de quel camp – bien que je le soupçonnais – et depuis quand j’étais suivi. Je remis ma clope au bec et je marchais toujours dans ce quartier sud vers les résidences étudiantes. À cinq heures du matin, et en jour de semaine, il n’y avait pas âme qui vive dans ce genre de lieu. Je m’engageais entre deux grands immeubles dans ce qui ressemblait à une ruelle propre et longue. Ici, j’offrais moins de champ d’action à mon poursuivant. À moins de monter sur les toits en un temps record, ce qui me confirmerait sa nature inhumaine, il ne pouvait me suivre que par derrière ou devant. Je tournais donc dans cette rue avant de l’apercevoir qu’il n’y avait pas qu’une seule sortie. Une autre rue la coupait au milieu du chemin, et je tournais donc pour la prendre. Je me rendis vite compte que je m’engageais dans une sorte de labyrinthe de ruelles et je me retenais de ne pas me transformer pour grimper sur les toits et chercher activement celui qui me donnait cette désagréable sensation d’être observé. Je restais calme aussi bien extérieurement qu’intérieurement, mais je voyais l’une de mes mains trembler légèrement, comme à chaque fois que je n’avais pas le contrôle constant sur une situation. Mon esprit maladivement fou n’était heureusement pas paranoïaque, parmi tous les troubles que je possédais, mais j’avais comme un toc répulsif et écœurant qui m’empêchait d’affronter le danger tant que je n’aurais pas terminé ma cigarette. C’était plus fort que moi, je n’arrivais pas à m’imaginer faire face avec ce tabac qui restait devant le filtre. C’était idiot, mais je ne le pouvais pas… Je maudissais ce trouble obsessionnel et décidais de ne pas lutter contre mes propres tords alors que je devais plutôt le faire contre cet individu inconnu. Finalement je me stoppai, je pris la cigarette terminée entre mes doigts puis la jetais à mes pieds avant de l’écraser. J’avais tourné dans de nombreuses rues, et m’étais engagé dans un réel labyrinthe qui ne me faisait pas vraiment peur puisque j’avais un bon sens de l’orientation. J’allais me retourner, lorsqu’un cliquetis retentit à mes oreilles. Quelqu’un venait de charger son arme à feu et je vis du coin de l’œil le canon pointé à quelques centimètres de mon crâne et qui me menaçait dangereusement. Je ne l’avais pas entendu venir… Alors il venait forcément du toit, sinon mon ouïe aurait du entendre ses pas ! Très lentement, je levais les deux bras en me souvenant que je n’avais pas pris mes propres pistolets. Je levais les mains à coté de ma tête d’une manière très délicate, tout en tournant le visage dans une même lenteur vers la personne qui me menaçait, afin de le voir et, peut-être, de le reconnaître. Mes lèvres laissèrent échapper la fumée de la dernière bouffée de cigarette que j’avais en bouche…
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Elliott J. Blown

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Godzilliott


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MessageSujet: Re: La Traque    La Traque  Icon_minitimeMar 4 Jan - 9:49

    Elliott avait décidé de débarrasser la planète Terre de l'une de ses plaies. Il s'était autoproclamé sauveur du monde et par sa lumière, enfin celle de son arme à feu, Elliott s'était convaincu qu'il saurait chasser cette ombre qui causait bien des soucis à ceux qui croisaient son chemin, bien souvent au terminus du leur. Il serait le héros qui vaincrait la bête noire de la rébellion, le tueur à gage à la botte du pouvoir, le vampire qui avait attenté à la vie du père Lowan, la Némésis de la mère Dellany, mais aussi celui qui avait envoyer à l'hôpital ce pauvre Aaron, qui était supposé être sous la protection d'Elliott qui par conséquence avait failli à sa mission. Le garde du corps était si en colère... contre lui-même, parce qu'il avait l'impression d'avoir trahi Alan en n'étant pas capable de protéger le fils de ce dernier, mais surtout parce qu'à cause de son incompétence l'un de ses deux meilleurs amis avait à peine échapper au pire. Elliott avait tellement honte !

    Le petit Blown en avait marre que leur ennemi leur tombât toujours dessus. Comme s'ils attendaient tous de se faire descendre ! Ça suffisait, non ? Après le meurtre de ses parents et de son ex-futur petit frère ou petite sœur, Elliott avait un temps jouer au garçon le plus malheureux du monde, mais en grandissant, il avait définitivement renoncer à être une victime et ce n'était pas parce que leur adversaire était soit-disant dangereux qu'Elliott allait recommencer ! Il fallait prendre le vampire par les crocs, voilà tout. Le jeune policier avait ainsi décidé d'inverser les rôles et cette fois-ci c'était la rébellion, par le truchement d'Elliott, qui allait le trouver... et le butter une fois pour toute ! Ce serait une grande victoire pour son camp et, de fait, une sacrée défaite pour ces saloperies de sangsues... Ah, il aimerait tellement voir leurs sales têtes de vampires quand il leur enverrait dans un paquet la tête de leur assassin chéri ! Cela lui semblait être une bonne idée et pour quelqu'un d'aussi impulsif et peu réfléchi qu'Elliott, c'était suffisant pour foncer.

    S'en prendre à un tel adversaire sur un coup de tête, tout seul et sans prévenir personne, n'était pas ce qu'Elliott avait fait de plus intelligent dans sa vie. C'était même sans doute ce qu'il allait faire de plus idiot dans son existence, peut-être après la fois où, à dix ans, il avait voulu montrer aux jumeaux Lowan qu'avec de l'élan il pouvait passer au travers d'un mur... D'ailleurs, si ça avait été un autre rebelle que lui, il aurait tout fait pour l'en dissuader. T'es complètement fou, il est bien trop dangereux, aurait-il dit. Néanmoins, Elliott n'était pas non plus un incapable et il pouvait même penser à un plan qui pourrait réussir. Ses principaux atouts, hormis son fidèle pistolet, étaient selon lui qu'il n'aurait personne dans les pattes pour le gêner et qu'il était prêt à donner sa vie pour gagner, afin de protéger les siens de cette vile menace et leur offrir une belle victoire. Après, il suffisait de le trouver et de lui mettre une balle dans la tête ! Simple, pas cher et efficace.

    Elliott avait passé une partie de la soirée auprès de ses deux meilleurs amis. Aaron et Michael avait réussi à lui arracher plusieurs crises de fou rire avec leurs pitreries, mais ils avaient également su le mettre en colère à quelques occasions, comme d'habitudes avec ces deux-là. Elliott était parfois un peu ailleurs, pensant à ses plans, et puis d'autres fois il ne songeait qu'aux jumeaux et devait se retenir de les prendre dans ses bras en les serrant fort et en leur disant combien il les aimait, au cas où ce fût la dernière fois qu'il en eût l'occasion. Le garde du corps s'était assuré que ses deux protégés allaient finir leur soirée tranquillement avant de rejoindre leurs lits, et ne leur avait pas touché mot de ce qu'il s'apprêtait à faire de sa nuit, c'était un secret. Il leur avait dit au revoir comme d'habitude. Il imaginait que le lendemain il serait un héros et que ses amis lui pardonneraient ses cachotteries. Ou alors, il ne serait tout simplement plus là pour avoir à se justifier.

    Le plus difficile fut de trouver sa proie. Comment trouve-t-on une ombre ? Ne rêvez pas, la botte secrète d'Elliott ne sera pas dévoilé dans ces lignes [hrp : parce que je n'en sais rien... xD]. Quoiqu'il en soit, le policier finit par flairer le parfum enténébré de sa cible et n'avait plus qu'à traquer son odeur. Elliott avait un odorat développé, ou plutôt il avait développé son odorat, grâce à sa lycanthropie, et une fois qu'il avait senti sa proie, elle ne pouvait plus se cacher de son nez de loup. C'était ainsi qu'il se mit à le traquer au travers de Rheyjall et plus particulièrement dans les ruelles labyrinthiques de Sarthon district. À mesure qu'il se rapprochait de son gibier, le chasseur sentait l'excitation le gagner. Elliott était monté sur les toits et user de la discrétion qu'ils lui conféraient pour se rapprocher suffisamment de sa proie et se jeter sur lui... Ce fut ainsi qu'il se retrouvait avec le canon de son arme à feu mirant à quelques centimètres de là le crâne de sa cible.

    Voilà, il allait devenir un véritable héros ! Il n'avait plus qu'à appuyer sur la gâchette et c'était fini. Il voyait déjà les étoiles dans les yeux d'Alvin quand il lui raconterait comment il avait explosé la tête du grand méchant vampire. Ses héros d'enfance, Alan et Eve, seraient également très impressionnés. Et les frères Lowan le célèbreraient et ils iraient tous faire la fête où Elliott serait le roi de la soirée. Et surtout, ils seraient tous soulagés que quelqu'un en eût enfin fini avec lui. Ainsi, l'ennemi tourna la tête afin de voir celui qui allait le terminer. Il laissa échapper de la fumée de tabac dans son ultime souffle. Mais il y en eut un autre. Et encore un autre. Il continuait de respirer parce qu'Elliott ne lui tirait pas dessus. Le garde du corps n'y arrivait pas. Son doigt était crispé sur la gâchette. Il sentait également de grosses larmes lui mouiller les joues. Et il se mit à sangloter en regardant hagard son gibier s'en sortir. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Pourquoi s'était-il figer ainsi au dernier moment pour pleurnicher devant sa proie ?
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Tyler O. Mayne

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MessageSujet: Re: La Traque    La Traque  Icon_minitimeMer 5 Jan - 23:57



La tête toujours emmitouflée sous ma capuche pour que personne ne voie mon état effrayant, je ne croisais heureusement aucun regard externe qui puisse deviner ce que j’étais. Mes pas me conduisaient là où j’espérais affronter de face mon ravisseur sans que ce dernier ne prenne l’avantage. Malheureusement il l’avait déjà, et aucune solution pour me sortir de cette situation ne me venait à l’esprit. Pour qu’il prenne autant de précaution, il devait me connaître, ou bien peut-être était-ce simplement un humain ? Quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas me permettre de m’arrêter avant que ma cigarette ne soit entièrement terminée. Une fois que ce fut le cas, en revanche, je commençais à ralentir puis la jetais avec négligence dans le caniveau. C’est alors que j’entendis ce doux son métallique qui sonna durement à mes oreilles. Tout près… Vraiment tout près. Je n’avais absolument rien entendu, il ne pouvait pas être humain. Si je ne l’avais pas perçu avant, je pouvais maintenant entendre son souffle ainsi que les battements de son cœur. Serein, professionnel, et tandis que je tournais lentement la tête vers lui, je devinais qu’il allait tirer. Il n’était pas là pour parler, ni pour me soutirer quoique ce soit. Le canon de l’arme pointé sur ma tête, il voulait me descendre. Il m’était déjà arrivé de me mettre en danger, et dans ce genre de situation je n’avais aucune solution miracle qui pouvait s’imposer à moi. De plus, je n’aurais peut-être pas pu éviter cette confrontation, et il avait l’avantage ne serait-ce parce que c’était lui qui m’avait pris en chasse, et que je n’avais pas mes armes sur moi. Mes lèvres recrachèrent la fumée que j’avais ingurgitée, ma dernière bouffée de pollution avant que je n’entende ses doigts presser la gâchette un peu… mais pas plus. Je le fixais, comme si je regardais un chiot me mordre le mollet et que je m’apprêtais à l’écraser. Il était jeune, me semblait incroyablement inexpérimenté et bien fougueux. Je défiais son arrogance en le regardant dans le blanc des yeux. Son visage m’était familier, et je me souvins l’avoir déjà vu trainer auprès des jeunes Lowan lorsque je gardais un œil sur eux. Une fois… deux… peut-être même plus, il semblait proche d’eux. Quel cycle vicieux nous tourmentait, lui et moi. Il venait probablement venger son ami, alors qu’une histoire de vengeance était également présente le jour où je déversais ma haine sur lui. Aaron s’en était pris à William, j’avais donc tendu un piège à ce gai-luron, et voilà que son… ami ? Protecteur ? Venait me prendre en chasse quelques jours plus tard. Peut-être l’avais-je déjà aperçu près du chef des chiots de son genre, aussi. Et de sa garde impériale, la bâtarde que je voulais égorger au plus vite. Je restais impassible, bien que la vision de l’arme pointée sur mon crâne avait légèrement tendance à me rendre nerveux. Je gardais les yeux ouvert, car je décidais d’affronter la mort en face. Elle ne me faisait pas peur, après tout, je me fichais bien de mon état. Si je mourrais, peut-être qu’un autre prendrait ma place. Mon cousin aura enfin son heure de gloire, qui sait.

Cependant, aucun coup de feu ne retentissait. Et le cœur de ce jeune ami s’accélérait…vite, trop vite. Je lui faisais un étrange effet de paralysie, et je dois avouer qu’en voyant ses yeux briller, je commençai sérieusement à croire au paranormal. D’ordinaire, mes ennemis pleurent après que j’ai commencé mon travail, et avant que je ne les achève. Lui, il a le dessus, pourtant il s’agit de vrais larmes que je vois tomber sur ses joues. L’anxiété me prend et je continue à le fixer, sentant que la situation m’échappe totalement. Mais qui est cet homme qui chiale comme un enfant, face à moi ? Avais-je un visage si effrayant pour qu’il fonde ainsi en mo voyant ? Ne voulant pas prendre de risque, je gardai alors la même apparence et je me retournais totalement face à lui. Étrange, comme ce visage en pleurs, cette manière de verser des larmes, je l’avais déjà vue quelque part. Cependant il était impossible de me souvenir où ni quand. Comment pouvais-je me rappeler d’un visage en pleurs, alors que les rares que je voyais ainsi étaient ceux que j’exécute dans la minute qui suit ? Cette vision me troublait, et j’en venais à penser si une quelconque crise de schizophrénie ne m’avait pas pris d’assaut pour mettre l’individu dans cet état, avant de me redonner la conscience. Cependant je décidais de ne pas m’attarder sur mes réflexions. C’était ma chance, je devais la saisir. Sans attendre, et toujours sous mon état porphyrique, j’agrippais le poignet de cet homme de mon gant et je lui arrachais l’arme des mains. Il avait eu son occasion, et il n’aurait pas dû me laisser le temps de réagir. Je retournais l’arme à feu contre lui, la tenant fermement au niveau de mon ventre et le canon dirigé vers sa poitrine. S’il n’avait pu m’éradiquer, moi en revanche, je savais que je n’hésiterais pas une seconde. Mais il restait une curiosité qui avait besoin de se satisfaire dans mon esprit. Pourquoi étais-je obligé de fixer ces larmes ignobles et sans aucune raison apparente ? Devais-je y voir une sorte de piège, ou bien il y avait une autre justification ? J’avais envie de lui faire regretter de fondre ainsi devant moi, de me montrer une chose aussi pathétique et je ne le méprisais que d’autant plus. Je n’avais pas envie de comprendre, mais je me voyais lui arracher les yeux un à un pour lui ravaler ses larmes. Je baissais lentement mon arme, pointant maintenant le canon sur sa cuisse droite.

« Faible. »

Le coup de feu retentit dans la ruelle, et j’observai la fumée s’échapper de mon arme. Le parfum âcre de la poudre agressa mes narines, mais je gardai un visage tout aussi cruel envers mon interlocuteur. Je levais l’arme à feu pour viser sa tête, puis je me ravisais. J’achevais les hommes, ceux qui le méritent, aussi rapidement. Mais les enfants comme lui, je ne concevais pas l’idée de lui loger une balle dans la tête. Il méritait quelque chose de plus méprisable, quelque chose à sa hauteur. Je levai l’arme devant moi, et j’ouvrai la crosse afin d’en retirer toutes les munitions, que je laissai tomber sur le sol dans plusieurs petit cliquetis résonnants. Puis je jetai l’objet derrière moi, qui retomba dans un fracas plus désagréable pour mes oreilles.

« Arrête de chialer. Et fais-moi face. » lui ordonnais-je en étant presque certain qu’il s’agissait d’un loup garou. Il trainait avec des rebelles, cherchait à venger l’un d’eux et puis j’en avais la certitude. Doucement, j’enlevai ma capuche et je continuais de le fixer, espérant qu’il se transforme que je puisse me défouler et me battre avec lui. Qu’il était pathétique sous ce visage penaud et tellement repoussant. Cela ne faisait qu’éveiller un désir particulièrement sadique que je niais pourtant à longueur de journée. Je me savais cruel, mais d’ordinaire, l’envie de torturer ne me prenait pas et c’est ce qui faisait mon efficacité. Vouloir arracher les yeux d’un individu, est-ce de l’agacement pour l’empêcher de pleurer, ou bien du sadisme pour se délecter de sa frayeur ?
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MessageSujet: Re: La Traque    La Traque  Icon_minitimeDim 16 Jan - 20:17

    Dès l'instant où les prunelles bleues d'Elliott s'étaient posées sur le visage livide et effrayant et choupinou du vampire, il avait senti son esprit s'engourdir et sa concentration lui échapper. Une puissante et ineffable émotion le glaçait de l'intérieur comme si on lui avait injecté de l'azote liquide dans le crâne. Il était là et n'y était plus à la fois, c'était comme si son esprit cherchait un refuge. Il était totalement perdu et ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il avait du mal à distinguer cette tête de mort qui lui faisait face car sa vision se troublait, mais il ne se rendait pas compte que c'était parce qu'il pleurait ; de grosses larmes mouillaient ses yeux, ruisselaient sur ses joues et dégoulinaient sous sa mâchoire. Il se sentait étouffer comme si on l'étranglait de l'intérieur, n'ayant pas conscience des spasmes qui lui bloquaient irrégulièrement la respiration. Il sanglotait comme un garçonnet de sept ans et ne le savait pas.

    Pourquoi Elliott pleurnichait-il ? Ce n'était pas parce qu'il s'était jeté tête la première dans un combat à mort avec un vampire ; ce n'était pas la première fois et, bien au contraire de ce qu'il se passait cette fois-là, casser de la sangsue était grisant, d'habitude, et jamais il ne s'était figé de la sorte pour larmoyer devant un adversaire. Certainement pas non plus parce que son ennemi venait d'éplucher des oignons, même le gros oignon du monde n'aurait pu terrasser Elliott de la sorte. Pourquoi les oignons n'avaient jamais tenté de conquérir le monde ? À cause des types comme Elliott qui ne les craignaient pas ! Non, la raison de la stupeur du lycan se cachait dans le fin fond de sa mémoire et lorsqu'il était allé la chercher, au moment où il avait vu ce vampire, son esprit avait planté, laissant à ses yeux larmoyants le soin de se souvenir. C'était un passé douloureux qui peinait à faire surface.

    Ainsi, le vampire se retrouvait face à Elliott immobile qui ne lui tirait pas dessus avec l'arme à feu qu'il pointait sur lui. Le rebelle pouvait oublier les félicitations de ses ainés, les célébrations de ses amés et l'admiration de ses cadets. À deux doigts de les débarrasser de leur pire ennemi, il avait échoué. Le vampire lui agrippa le poignet pour ensuite lui dérober le pistolet et en pointer le canon sur la poitrine d'Elliott. La proie était devenue le prédateur, et Elliott celui qui allait mourir, n'opposant aucune espèce de résistance. Il avait l'impression que comprendre ce qui lui était arrivé était plus terrifiant que la mort qui l'attendait. Il ne souhaitait pas s'éteindre mais s'il pouvait disparaître sans souffrir, ce serait une espèce une lot de consolation. Il ne pouvait rien faire et restait dans l'expectative de cette balle qui allait lui transpercer la poitrine. Adieu...

    Elliott ne croyait pas en la vie après la mort. Quand c'était fini, c'était fini. Ses parents et le frère, ou la sœur, qui n'était jamais venu au monde ne l'attendaient nulle part. Il n'aurait plus d'yeux pour pleurer, de cœur pour souffrir, d'esprit pour regretter. Ni paix ni tourment éternels, ni vide pour que lui manquât tout ce qu'il perdrait. Il n'y aurait que le néant, rien qui ne fût mieux ou pire que ce qu'il y avait avant la naissance. Mais en cet instant où il se voyait perdre la vie, cette seconde qu'il croyait être la dernière, il se surprenait à trembler pour que ses amis l'oubliassent... Il ne voulait pas qu'ils pleurassent sa mort mais encore plus qu'ils ne se souvinssent pas de lui comme le garde du corps qui avait échoué et crevé comme un gros nul. Il sentait le goût amer de la défaite dans sa bouche, ce devait être l'avant-goût de la fin. Il songeait souvent à cet instant mais il n'avait pas réussi à s'y préparer pour l'affronter sereinement. Il avait peur.

    Le vampire le traita de faible et lui tira dans la cuisse. Il avait baissé son arme sans qu'Elliott ne s'en rendît compte pour lui flinguer la jambe. Il y avait eu un déclic. Non pas celui de l'arme à feu quand la sangsue avait appuyé sur la gâchette avec l'un de ses doigts sertis de griffes de glace, mais dans la tête d'Elliott qui venait de comprendre ce qui lui arrivait, ou du moins sa cause. Ce n'était pas la douleur qui l'y avait aidé, alors que par réflexe il s'était avachi sur lui-même pour tenir sa cuisse entre les mains, s'appuyant sur l'autre jambe pour rester debout. Ce n'était pas non plus l'insulte du vampire qui aurait pu lui remettre les idées en place, ce dernier n'affirmant qu'une évidence qu'avait déjà pu constater Elliott ces dernières secondes. Non, c'était cette voix qui avait articulé un seul mot qui avait suffi à lui donner un point de repère sur lequel attaché son esprit. Il connaissait cette voix.

    C'est lui, se dit Elliott. Dix-sept ans plus tard, il se retrouvait face à celui qui était rentré dans sa maison et lui avait enlevé ses parents pour toujours. Cette façon dont Elliott sanglotait, il n'avait jamais pleurer de telle façon depuis ce jour-là, comme s'il s'était mis en pause pendant toutes ces années pour laisser ressortir le petit garçon qu'il était là qu'il avait retrouvé son bourreau. Il n'avait jamais songé que celui qui avait gâché sa vie et la menace qui planait sur la rébellion pût être une seule et même personne. Mais il avait très clairement reconnu sa voix et, à ce moment-là, il commençait à comprendre qu'il s'était figé en reconnaissant son visage monstrueux de vampire. Et dire qu'il aurait pu faire d'une pierre deux coups, il aurait pu à la fois se venger de celui dont tout était la faute et à la fois vaincre le plus dangereux ennemi de la rébellion. S'il avait su, il aurait pu se préparer à affronter le fantôme de son passé et ne pas commettre l'erreur de se laisser surprendre.

    Elliott crut à nouveau mourir quand le canon de l'arme visa son crâne. Il ferma les paupières et les larmes piégées dans ses cils tombèrent le long de ses joues humides, se rendant alors compte qu'il pleurait. Mais il les rouvrit aussitôt pour constater que son ennemi n'avait pas l'intention de le tuer de cette façon. N'avait-il pas fini de joué avec lui ? Apparemment non puisque le vampire enleva les munitions du pistolet et jeta celui-ci. Son adversaire voulait un combat à mains nues. Elliott pensa alors au couteau de chasse accroché sur sa ceinture, en bas du dos, dissimulé sous veste et prêt à être saisi pour qu'il s'en servît. S'il arrivait à avoir une ouverture, il ne lui faudrait qu'une seconde pour trancher la gorge de son ennemi. Il commençait à croire qu'il avait une chance de s'en sortir. Reprenant le contrôle de son corps, Elliott lâcha sa cuisse et leva une main pour s'essuyer le visage avec sa manche, espérant attirer le regard de son adversaire vers le haut, tandis qu'il essaya le plus discrètement possible d'attraper le manche de son couteau avec l'autre main. D'un seul geste, il en sortit alors la lame et décida de viser l'abdomen de son adversaire.
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Tyler O. Mayne

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MessageSujet: Re: La Traque    La Traque  Icon_minitimeSam 22 Jan - 2:23


Cet homme me perturbe. Ce gringalet, qui devait pourtant cacher de sérieuses ressources pour venir m’affronter sans peur ni reproche. Il n’était qu’une bête à mes yeux, n’existait que pour trépasser ou servir les créatures de mon espèce. Mais j’avais pourtant du mal à m’habituer à la vue d’un pleurnichard dont les larmes me sont familières bien qu’inexpliquées. C’est certain, je l’avais déjà fait pleurer un jour. Mais où ? Quand ? Comment ? Aurais-je dépassé le stade de la conscience ? Celui qui me fait agir comme un somnambule ? C’était par égoïsme que l’angoisse me prenait, et je ne devenais certainement pas nerveux pour la tristesse que ce policier dégageait. Je tenais un journal chez moi. J’y inscrivais mes faits et gestes de la journée, ma manière de percevoir les choses. Il ne manquait aucune date et je sais qu’il n’y avait aucun trou. J’allais peut-être devoir le relire afin d’en retirer quelques indices. Un visage humide et blafard, cet air de chien battu que je détestais tant voir, cette manière de me faire face dans une posture qui se dégradait au fur et à mesure qu’il semblait se souvenir de quelque chose. Quelque chose qui à moi, ne me revenait pas. Depuis quand oublies-tu tes cibles, Tyler ? La meilleure chose à faire maintenant, était de mettre un terme à toute cette mascarade. Il suffisait que je lui loge une balle dans la tête, et le problème était réglé. Alors pourquoi ne le faisais-je pas ? J’avais comme cette désagréable sensation d’avoir envie de prolonger cette bataille. Comme si l’assassiner de cette manière ne me satisferait pas. En attendant de combattre cette nouvelle forme de compassion ? De sadisme ? De pitié ? Je lui tirais dans la cuisse. Il plaqua une main contre sa plaie et je visais sa tête. Tire, Tyler. Tire, me disais-je… Tu n’es pas un monstre, tu ne fais que tuer, rien d’autre que tuer… Efficacité et rapidité, c’est pour cela qu’on me craignait, non ? À mon grand désarroi, je me rendis compte que ce n’était pas de ça dont j’avais envie. Je vidais les munitions devant ses yeux. Le simple fait de lui montrer que je comptais prolonger cette séance m’affolait tout autant que cela m’excitait. Je ressentais comme une douleur sourde et noire au fond de mon âme. Cette petite boule d’anxiété qui animait mes pensées. Cette même chose qui me montrait l’image d’une mort atroce sur une personne bien vivante. Il m’arrivait de plus en plus de faire des rêves érotiques. Non pas que cette activité me manque particulièrement, bien que je ne l’ai pratiqué qu’une seule fois, mais mes rêves sont comme détournés. Je ne prenais pas du plaisir en partageant une passion commune et sensuelle avec une personne. Non. Je hurlais de joie en retirant le globe oculaire gauche de cette pauvre victime sans visage qui animait mes pulsions enfouies. Terrifiant, n’est-ce pas ? À mon réveil, mon corps était parsemé de petites gouttelettes chaudes qui chatouillaient mon épiderme lorsque le remuait. Mes jambes bougeaient presque toutes seules, et je haletais comme un drogué qui venait de prendre une bonne dose d’extasie et qui s’envoyait maintenant au septième ciel. Il me fallait toujours un certain temps pour me remettre de mes émotions, et rabaisser cette bosse indiscrète qui trahissait mon plaisir dans la souffrance d’autrui. Jusqu’ici, j’ai toujours su retenir ces pulsions au fond de moi, comme s’il ne s’agissait que d’une gêne pas encore trop importante que je pouvais canaliser. Je ne la libérais que dans le caisson d’isolation sensoriel qui m’offrait ces seuls moments de solitude et de réflexion avec moi-même. Je me découvrais, cela me terrifiait, mais je pouvais ainsi combattre cette partie ignoble de moi-même pour rester l’assassin impartial et froid que j’ai toujours été. L’eau me transportait dans un état de conscience apaisant qui me permettait d’affronter mes tares sans que la peur ne me prenne. Et souvent, mes tendres combats se terminaient par une jouissance à l’idée de faire souffrir une personne. Et je ressortais de mon eau souillée, vidé de toute volonté et angoissé à l’idée de reproduire à l’extérieur ce à quoi je songeais dans ce caisson. C’était ma libération, en quelques sortes. Autrefois, cela me suffisait amplement et je pouvais me contenir en toute autre circonstance. Mais lorsque je posais pour regard sur ce lycan blessé, dont le sang enivrait mes narines d’un parfum sérieusement préoccupant, je sentais toutes mes pulsions exploser les limites que je leur avais imposées, pour envahir mon être. Je jetais l’arme à feu plus loin et j’ordonnais à cet enfant de me faire face. Il semblait se reprendre, chassant le moment de stupeur qui avait figé son visage le temps que les larmes le recouvrent. Je trouvais cela tellement pitoyable, que j’aurais pu en rire si jamais j’avais un brin d’humour. Cette situation ne me paraissait pas drôle, j’avais au moins gardé cette faculté d’agir sans sous-estimer, sans critiquer ni se moquer. Peut-être n’étais-je donc pas condamné, tout compte fait. Plus le temps passait, plus je me disais fatalement que mon sort sera le même que celui de ma mère. Je serais emprisonné dans l’établissement que je dirige aujourd’hui. Peut-être devrais-je installer dès à présent un nouveau système dans l’asile, semblable à celui qu’ils utilisent sur le héros du film Orange Mécanique. Être nauséeux à chaque pensée ou idée de violence. Que je crève ensuite dans mes déchets gastriques. J’observais maintenant mon adversaire, lui laissant une chance sans vraiment lui en laisser une. J’avais l’intention de le tuer, cela ne changeait pas. Mais je lui donnais l’occasion de se défendre, et c’est bien ce qui changeait de mes méthodes habituelles. Le simple fait de libérer mon esprit et de me dire que j’avais cédé à mes pulsions, qu’elles allaient guider mes pas, m’offrait une montée d’adrénaline incroyable. J’avais tout simplement hâte de le mettre à ma merci. Je le regardais s’essuyer les gouttes salées répugnantes qui glissaient encore sur son visage de nourrisson. Cependant, la pointe de mes oreilles se mit à frétiller lorsque le bruit d’un frottement me parvint. Je dérivais mon regard vers la source du bruit et je pu voir la lame d’un couteau sortir de son fourreau. Si je m’en étais aperçu à temps pour éviter un coup peut-être mortel, l’attaque surprise fonctionna quand même à moitié. Lorsque je me reculais d’un bond, je vis un peu de mon sang gicler sur le sol alors qu’une coupure superficielle venait de se former sur mon abdomen. Ce n’était pas douloureux, mais cette petite sensation aigüe me rappela que mon ennemi était un loup-garou et que je ne devais pas le sous-estimer. Reculant toujours pour ne pas être dans la ligne de mire de cette arme blanche, j’enlevais alors mes gants pour sortir les miennes aussi. De longues griffes de glaces apparurent au bout de mes doigts, et je poussais un petit feulement de chat en montrant mes crocs, comme pour le prévenir que je ne le lâcherais pas si facilement, qu’il soit encore armé ou non. Je lui tournais autour en gardant mon corps bien face à lui, prêt à réagir à toute attaque. Cependant, si j’adoptais une nouvelle manière d’abattre les gens, faire languir ces derniers n’était toujours pas dans mes favoris. Alors Je fis un pas en avant et, de ma main gauche, je tentais de donner un coup de griffe dans le poignet de l’ennemi qui tenait le couteau, afin de le lui faire lâcher. Si jamais j’échouais, je recommencerais afin qu’il se focalise sur l’esquive de ces attaques. Si je réussissais, j’en profiterais pour donner un coup de pied dans ce couteau afin de l’envoyer hors de porter et de lui foncer dessus pour planter mes griffes dans sa poitrine, si j’y arrive.
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